ISTANBUL :
Quand nous sommes arrivés en Turquie, maman était malade. Elle avait de la fièvre et restait dans le lit. C’est papa qui a conduit tout le long sous la pluie. Nous avons demandé notre route pour trouver le camping à plein de personnes qui nous donnaient tous plein de directions différentes. On en a eu trop marre et on a suivi un taxi qui nous a montré la route.
Le camping était comme un restaurant, il était au bord de la route à côté d’une station essence. Même si c’était à côté de l’aéroport, c’était pas trop bruyant.
Nous avons visité la Mosquée Bleue
Une mosquée c’est un endroit où viennent prier les musulmans. Ils y viennent 5 fois par jour, avant d’entrer ils se lavent les pieds, la figure et les mains dans un petit lavabo à l’entrée. On n’a pas le droit de rentrer avec ses chaussures. Dans la Mosquée Bleue la Mosquée Bleue
Maman a dû mettre un voile bleu pendant la prière et Marie en a profité pour faire un croquis.
Sainte-Sophie : Avant JC c’était une belle cathédrale avec de la mosaïque partout qui représentait des moments de la vie de Jésus. Quand les musulmans sont arrivés, ils ont transformé la cathédrale en mosquée et ils ont recouvert les belles mosaïques avec de la peinture grossière. Ils ont aussi rajouté 4 grandes tours qui s’appellent des minarets. A l’intérieur, il y avait plein d’échafaudages. Dommage. En ce moment, ils grattent la peinture pour essayer de retrouver les mosaïques.
On est allé se balader au Grand Bazar mais maman n’a rien voulu nous acheter. Il y avait des déguisements de danse du ventre et j’ai trouvé que les plafonds des couloirs ressemblaient à Sainte-Sophie. Les vendeurs qui s’ennuyaient jouaient au foot avec des bouchons de bouteilles et Marie a joué avec eux. Il y avait des beaux bijoux. Il y avait plein de choses à vendre comme des assiettes peintes très belles, des lampes qui brillaient comme des vitraux quand on les allumait… Nous sommes repartis avec plein de cadeaux que nous ont offert les marchands : des petits yeux de verre porte-bonheur, des dés à coudre peints… Tout le monde nous a embrassé, tirer les joues et chouchouté Eve. On est ressorti les joues rouges et les bras plein de cadeaux !
Le lendemain, on a visité la Citerne. Il
La nourriture turque est bonne mais ce n’est pas comme ce que l’on mange à Paris.Il y a des pita qui ressemblent aux pizzas, de la soupe aux lentilles qu’adorent maman et Margot,des boulettes de viandes … mais j’en ai assez de toujours manger la même chose. Je veux manger chinois et Margot veut manger japonais !
Le jour où on est parti d’Istanbul, un chaton est rentré dans notre moteur. On s’est arrêté car on l’entendait miauler. On a demandé à des gens de nous aider et un monsieur s’est gentiment mis sous le camion, a sali sa veste et le chaton lui a fait pipi dessus. Heureusement, il a réussi a l’attraper !
On est parti à la campagne à Safranbolu.
Pour la première fois de ma vie, je suis allée dans un hammam.C’est un endroit où il fait très chaud où on va pour se laver. J’ai mis de l’eau glaciale sur moi tellement j’avais chaud et maman de l’eau chaude. Ca a fait une grosse différence de chaleur quand je suis rentrée, j’étais bien mais pas très habituée. Dans les hammams, les femmes se mettent en culottes et cette fois-ci il y avait une dame obèse qui nous a montré ses seins.
Marie a adoré le hammam, c’était amusant parce qu’au milieu il y avait un grand banc en marbre, on jetait de l’eau dessus et on glissait. La dame m’a gratté avec un gant de crin pour enlever ma peau morte et j’en avais plein, ensuite elle m’a fait un massage au savon. Ca m’a fait du bien et j’allais presque m’endormir. On s’est rincé avec un grand bol en plastique pour prendre l’eau chaude ou froide. J’ai envie de recommencer.
La ville de Safranbolu est très connue pour ses loukoums et spécialement ceux au safran. Nous en avons acheté des boites entières. Les loukoums sont des friandises brillantes, roulées dans du sucre glace. C’est carré et dès qu’on les mange on se colle les doigts. C’est mou, ça colle aux dents. Il y en a à la rose, à la pistache… C’est très sucré et je n’aime pas quand il n’y a pas de pistache.
On a rencontré des français qui habitent Istanbul où ils sont professeurs de français. Ils nous ont invité à passer les voir en revenant à Istanbul.
Nous avons dormi dans la caserne des pompiers. Ils étaient très gentils et nous ont fait visiter des maisons ottomanes. Il y a un très grand bassin à l’intèrieur ( parfois au premier étage ). Il est parfois très profond ( 2 m
On est allé à Amasra au bord de la Mer Noire. la Turquie
De retour à Istanbul, nous avons revu nos amis français rencontrés à Safranbolu et Virginie nous a même emmené dans son école française. Les élèves parlaient français devant les professeurs mais turc entre eux. Ils nous posaient plein de questions sur nous et sur notre voyage mais à chaque fois qu’on allait dans une nouvelle classe il fallait tout expliquer de nouveau. Ils étaient très gentils mais bavards. Ce jour là, ils n’avaient pas d’uniforme car c’était un jour d’exception. La cantine était bien meilleure que celle de l’école Malherbe !
Nos amis nous ont conseillé d’aller voir un chamelier à la campagne.
Nous nous sommes trompés de route dans la nuit. C’était un chemin avec plein de trous et de bosses . Nous avons fait des sauts avec la caravane et le camping-car. Quand on s’est arrêté, on a remarqué que la fourche de la caravane était presque cassée en deux.
Le chamelier s’appelait Goran, c’était un Français avec une drôle de tête. Il avait une barbe, des longs cheveux, des yeux bleus et une écharpe sur la tête. On l’a suivi sur un chemin boueux en pleine nuit. Il a dit « Ne vous inquiétez pas, il y a juste 7 ou 8 chiens dans les parages » !!
La première chose que j’ai vue vaguement dans la nuit, c’est la grosse tête des chameaux. J’ai eu peur et j’ai sursauté.
Il y avait un vieux chameau qui grinçait des dents comme une casserole, la femelle donnait des coups de pieds car elle ne pouvait pas faire de bébé avec lui. Ils avaient une très belle caravane en bois. Elle faisait plus « savane » que la nôtre. Il y avait des filets de pêcheurs pour ranger les affaires qui pendaient au plafond. Pour monter dans les lits, il fallait escalader les canapés !
Il faisait très noir, il n’y avait pas d’électricité mais des bougies et un vieux poêle à bois.
Il y avait plein de chiens, des biquettes, des poneys, des oies et des poules . On a brossé les chameaux et Mélissa nous a fait des bracelets en poil.
Le lendemain matin, on est monté sur le vieux chameau, tout d’un coup il s’est assis , on s’est jeté en avant puis en arrière et Marie a eu peur. On était à plus de 2m du sol.
Dans la caravane, il y avait un bébé chien qui s’était fait écraser la patte par une voiture et le chamelier le soignait. On était dans une forêt de pins, ça sentait bon et il faisait froid. Il y avait plein de beaux tas de bois. La chamelle avait une seule bosse et le vieux chameau deux bosses toutes ramollies.
On a adoré rester quelques jours avec lui.
Nous sommes allés à Troie pour visiter le cheval car maman nous avait lu les contes grecs et les aventures d’ Ulysse. On a été très déçu car le cheval était très moche. Il était en réfection avec des échafaudages partout. Nous avons un peu visité Troie mais ce n’était pas terrible car il n’y avait que des vieilles pierres partout mais pas de temples ni de statues.
Puis,nous sommes allés à Izmir où nous avons revu Ahcan, le copain turc de Virginie. Il nous a fait visiter la ville. Maman a fait 5 machines à laver chez sa mère et avait un peu honte d’abuser de leur gentillesse. Sa nièce est adorable et elle a joué avec Eve.
Partout en Turquie on voit des portraits d’Ataturc même dans les restaurants.
C’ est un homme très important pour les turcs. Il a été le président du pays et a rendu le pays plus moderne. Il voulait que les femmes ne portent plus le voile. Avant les petites filles pouvaient se marier à partir de 9 ans ( et parfois même avec un vieux monsieur de 60 ans ) mais Ataturc a repoussé l’âge du mariage à 13 ans. Il a aussi fait transformer l’écriture arabe en écriture romaine. C’est grâce à lui qu’on peut lire les panneaux dans la rue. Il a aussi modernisé la langue turque et a rajouté plein de mots français comme « lavabo, toalet, kuafor, manikure…. ». Et il a fait plein d’autres choses encore.
A Ephese, on a fait des croquis de la bibliothèque de Celsus qui est en très bon état. Il y avait des chats partout. Nous avons visité les maisons à étages qui sont protégées sous une immense structure métallique avec des grands vélums blancs. Il y avait des passerelles tout en verre. On disait que c’était notre base et que si on marchait sur le mauvais verre, on tombait dans le vide avec les crocodiles. Il y avait des très vieilles mosaïques en très bon état et des belles peintures sur les murs. Il y avait un homme qui était passé exprès sous la barrière et marchait sur les mosaïques sans se soucier de rien.
On a dormi dans un camping au milieu des mandariniers. Tous les matins, on en cueillait pour notre petit déjeuner. C’était délicieux et Eve en était folle. Il y avait des gros chiens. Papa nous a acheté des déguisements de la danse du ventre, il y a plein de pièces dessus qui font plein de bruit quand on bouge. Le déguisement de Marie est orange et celui de Margot vert avec un chapeau et un foulard violet. On voulait les mettre tout de suite mais il faisait trop froid pour aller dehors.
A Konia on a vu un spectacle des derviches tourneurs. Ce sont des gens qui tournent en priant . Ils sont vétus d’une longue robe blanche qui tourne , une grande cape noire et un chapeau en forme de dé à coudre marron. Autrefois ils mettaient un clou sous leur talon pour les forcer à prier et à tourner. Nous sommes allés au spectacle le soir à 7h30 et on s’est couché très tard. En première partie du spectacle, il y avait le chanteur préféré de Habit, jeune homme kurde qui nous a fait visiter la ville.
J’étais la seule parmi les 3 000 spectateurs a être photographiée avec les derviches tourneurs car ils m’avaient trouvé mignonne et qu’ils m’aimaient bien. Il y avait des moments embêtants pendant le spectacle car c’était un peu long mais on attendait avec impatience qu’ils se mettent à tourner.
Habit priait très souvent et ne mangeait presque jamais rien.
On a aussi visité le tombeau-mausolé de Mevlana qui était le chef des derviches tourneurs et un écrivain très connu pour les turcs. Il y avait plein de tombes recouvertes avec des draps de différentes couleurs.
A Bergame, à cause des mauvaises routes pour aller chez le chamelier, nous avons cassé la caravane et on la fait réparer. La réparation était nulle. A Konia, on a refait faire entièrement la flèche chez un carrossier qui nous a même invité à manger des pides dans son atelier. Ils étaient très sympas.
La Cappadoce
On a visité la Vallée Rose.
On a fait une ballade en mongolfière, on était très serré dans la nacelle mais c’était très beau. Il y avait une grosse dame malaisienne qui n’arrivait pas à monter dans le panier. Tout le monde essayait de la tirer et de la pousser aux fesses. On a goûté pour la première fois des bonbons malaisiens. On a survolé Rose valley . Il y avait d’autres mongolfières avec nous. Il y en avait une avec Mercedes écrit dessus qui montait très haut dans le ciel. A la fin, on a bu du champagne et on a aidé les gens en marchant sur la mongolfière pour enlever l’air. C’était très rigolo. On a eu des diplômes. Comme on s’était réveillé à 6 h du matin et qu’on n’avait pas pris de petit-déjeuner, on est vite rentré à la caravane et on a bu un bon chocolat chaud.
Margot voulait faire du chameau mais on n’a pas eu le temps car le lendemain il s’est mis à pleuvoir et on est parti.
On a beaucoup rouler pour aller au Mont Nemrut.On s’est arrêté dans un village tout cracra. Il y avait plein d’enfants qui nous ont fait visiter leur village. On leur a offert des clémentines et des bonbons et ils ont jeté tous les papiers par terre. Ces enfants étaient très sales et avaient des caries. Ils ne changeaient presque jamais de vêtements. Ils étaient pieds nus dans leurs chaussures. Leurs maisons n’étaient pas du tout comme celles des Français. Ils dormaient sur un tapis tous les enfants dans la même chambre avec les parents. Ils étaient tous cousins car le grand-père avait eu 13 enfants. Ils étaient très gentils. On s’est fait 3 copines et on leur avait donné des Barbies mais elles ont voulu changer contre des Polly-pocket.
On est monté sur un âne du village. Il y avait un mouton qu’ils voulaient tuer pour la nouvelle année mais on ne pouvait pas rester. Les petites filles voulaient jouer avec nous et elles sont venues taper à la porte de la caravane à 6 h du matin.
Les rues étaient très sales. Il y avait plein de sacs plastique et des couches sales partout.
Il y avait un mongolien très gentil avec la tête toute plate derrière. Il faisait un petit peu peur.
On a rencontré une autre petite fille qui souriait tout le temps et qui s’appelait Cibel. On est allé dîner dans la maison de sa famille pour Noël. C’était dégoûtant mais j’aimais bien le poisson froid enroulé dans une galette. Il n’y avait pas de table ni de chaise, ni de fourchette. On mangeait par terre avec les mains, sur une nappe. On leur a fait goûter le cassoulet. Les mères n’ont pas voulu goûter mais Cibel s’est forcée.
Il y avait un gros poèle à bois dans la chambre. Il faisait très chaud.
Le père Noël a réussi à nous trouver même si on était dans la caravane au fin fond de la Turquie. Margot
Avec Mehmet, le père des 3 filles gentilles, on est monté en haut du Mont Nemrut. Il faisait très très froid. Nous avons mis nos écharpes, nos 3 pulls, nos manteaux, nos gants et nos bonnets. Le vent était glacial mais en haut ça allait mieux. On a vu des sculptures d’aigles et de personnes. Un roi, il y a très longtemps avait voulu faire des tombeaux pour toute sa famille. Je me demande bien comment ils ont réussi à faire ça tellement il fait froid l’hiver et très chaud l’été.
Le lendemain, on est allé avec eux à la pêche. Il n’y avait pas de poisson mais tout le monde se battait pour l’épuisette. Ensuite tous les enfants ont commencé à faire un pont en pierre dans la rivière. On a tous mouillé nos vêtements et Margot a fait tomber les pulls dans la rivière. Mehmet a couru très vite et a repêché le pull avec l’épuisette.
La femme de Mehmet nous a fait essayer des voiles et nous en a même donné un. On a fait plein de photos. Elle disait toujours « guézel, guézel » ( « jolie, jolie » )
Ensuite, nous sommes partis et les enfants étaient très tristes. Mehmet nous a dit qu’il viendrait peut-être un jour en France nous voir.
Pour aller visiter le palais d’Ishac Pasha à côté de la frontière iranienne, papa et maman ont roulé toute la nuit pour nous laisser dormir car c’était très loin. Quand on s’est réveillé le lendemain, on était dans une station service en construction et il y avait de la neige partout. Le fils du propriétaire, Mohamed qui avait 13 ans, nous a emmené au palais d’Ishac Pasha tout en haut de la montagne. C’était complètement sous la neige. Hélas, on a pas pu visiter l’intérieur car c’était fermé. Marie était très très déçue. Il y avait des chiens de berger qui surveillaient les troupeaux de moutons. Il ne fallait surtout pas courir sinon ils nous attaquaient. Mohamed nous a dit qu’il y avait des loups dans la montagne.
On a dormi dans la caravane et il a fait –10 degrés dehors.
Le lendemain, on est allé dans un hammam moderne. Il y avait un jacuzzi (petit bain avec des bulles) et une petite piscine très froide et une autre tout en longueur chaude et très agréable. La jeune fille du hammam jouait tout le temps avec nous. Elle nous a fait un peeling.Eve jouait tranquillement avec les gamelles et les brocs en plastiques.
On a adoré et heureusement il y a d’autres hammams en Iran.
On a appris uelques petits mots comme : « pipette » pour une paille, « Rodafes » pour au revoir et Salam Alécum pour bonjour.
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